Le grand méchant Loup c'est moi.

J'avais envie de mettre une chanson agréable et sans paroles, j'ai repensé à ce que l'on m'avait fait écouter. Ce jour où la moindre note supplémentaire m'aurait tiré des larmes. Par chance la musique a été arrêtée juste à temps.
 



Jeudi 9 septembre 2010 à 22:28

Je me perds dans ces écrits. Le souffle court, je lis, avidement. Mes yeux se précipitant pour connaître la suite. Mais, tout s'arrête. Le rythme s'est accéléré afin d'atteindre une certaine apothéose. Puis tout se termine, se posant doucement. A la manière d'une plume. Tout redevient calme. Tout redevient morne après ce tourbillon de mots. Rien ne peut vraiment mourir après un tel tumulte. Toujours des phrases restent. Toujours les écrits restent. Il faut graver en lettres d'or, dans nos cœurs de marbre noir, le mots qui nous inspirent, les mots qui nous ressemblent, les mots qui nous façonnent. Il faut se laisser emporter au loin à travers le monde d'autres. D'autres qui savent mieux dire les choses. Il faut se perdre dans les méandres de leurs paroles pour se retrouver. Retrouver les mots qui nous conviennent et qui nos font. Il faut se laisser endormir par la douce mélodie des sonorités enchanteresses pour mettre à nu sa propre sensibilité et se retrouver seul face à soi-même. Sans soutient. Sans fioriture. Sans mensonge.

Mercredi 9 juin 2010 à 16:10

Mon utopie a disparu. Elle fait maintenant place à une désillusion immense. Qu'elle est douce la violence de ce sentiment abominable. J'ai envie de vomir quand je vois ce à quoi j'en suis réduite. J'ai mal quand je me regarde dans le miroir. Mon visage est avili par la rancune et la méchanceté. Et j'ai envie de hurler à l'hypocrisie. De dénoncer tout ces faux-semblants. Mais, malheureusement, je n'ai pas assez de bagout pour crier cette injustice. Je suis en colère bien sûr. Il serait vain de le nier. D'autant plus que je ne pourrais pas le cacher, même si je le voulais. Mais l'avantage dans ce genre de situation c'est que l'on peut voir mieux la nature profonde des gens et les attaches auxquelles ils portent le plus d'importance ou bien encore le genre de personnes qu'ils préfèrent suivre. Je commence à croire que mon indépendance et mon esprit récalcitrant, rebelle à ses heures, ne plaisent pas, même peut-être qu'il dérange, que je dérange. Tout ça m'énerve profondément. Il faut que j'évacue. Encore une fois tout déborde. Je me drogue à grand renfort de musique. On dit qu'elle apaise les mœurs, c'est le cas. Mais pas tout à fait. J'ai envie de prendre le large. Rester seule ces derniers temps me permet de ruminer en paix.
A la Terre entière j'ai envie de m'excuser, oui pardon, vraiment. Pardon d'avoir un caractère irascible!
J'ajouterais également un grand: "ALLEZ VOUS FAIRE VOIR SI ÇA NE VOUS CONVIENT PAS!"

Mercredi 14 avril 2010 à 10:50

Mon âme et mon cœur s'ébranlent.  Dans ma tête résonne cet écho que la réalité des choses fait sonner. Je voudrais marquer mon passage dans ce monde tout en restant pourtant anonyme. Donner la  force et faire vibrer la flamme de l'espoir pour une personne au moins. Je ne veux pas d'une célébrité comme certains la voudrait. Je ne veux pas de l'éphémère. Je voudrais laisser, dans le cœur de quelqu'un, une trace presque imperceptible. Le genre de marque qui influence l'existence tout en restant discrète. Une de celle que l'on ne peut pas oublier car elle est ancrée dans une mémoire bien plus profonde que la mémoire cérébrale, elle s'installe au plus profond de la mémoire de l'âme,  la bouleverse, la change et la rend plus sensible encore au monde extérieur.
Mais je me demande parfois si cette recherche n'est pas vaine. Au fond, comment pourrais-je savoir que ce que j'ai écrit a, un jour, pu changer la vie de quelqu'un? Je n'ai pas envie que l'on me complimente, je veux seulement que quelqu'un veuille se lancer dans une grande et nouvelle expérience juste en me lisant. Parce que mes écrits auront été l'élément suffisant, l'élément déclencheur. En bien, en mal, peu importe. Mais j'aimerais qu'ils changent non pas le monde mais juste quelqu'un.


Cela mis à part, je me noie dans mes larmes et me complais dans les plaintes continuelles, je souffre de ne plus pouvoir exprimer de manière physique la rage qui boue en moi et je commence à détester mon corps, pour de multiple raisons. Mais je vais bien, ne t'en fais pas.

Dimanche 11 avril 2010 à 18:36

J'aimerai que quelqu'un m'attende. Dans un champs. Dans un champs empli de mes fleurs préférées. Je voudrais que quelqu'un m'attende. Quelqu'un de très élégant, très distingué. Quelqu'un en costume. Quelqu'un qui me regarderait en souriant, les mains dans les poches. Quelqu'un qui attendrait de vivre à mes côtés jusqu'à sa mort. Quelqu'un qui m'aimerait sincèrement. Telle que je suis. Quelqu'un qui m'aimerait dans ma globalité. Quelqu'un qui aimerait mes qualités et voudrait vivre avec mes défauts. Juste par amour.

Qu'on me berce de contes de fées et de merveilles. De toutes ces histoires qui parfument les rêves et imprègnent le quotidien. De chaque parole qui fait vibrer et emmène voguer au loin, au large de terres de rêve, là où l'imaginaire est la seule réalité. De tous ces mots qui résonnent en écho comme des symphonies chantées par la nature. Du moindre silence qui ponctue les moments où l'esprit s'égare  dans des voyages interminables, là où les paysages n'ont plus de limites, là où chaque couleur est plus belle, là où chaque lumière est plus douce, là où chaque sensation est plus intense.

Je me vois me balançant au bout d'une corde, la tête basculée, le vent ébouriffant mes cheveux sur lesquels la pâleur d'un timide soleil de printemps se reflète. Je me vois le corps n'étant retenu que par cette corde. Dans mes yeux, une lueur étrange, nouvelle, qui sera désormais pour toujours imprimée dans ce regard. Ma peau plus blanche que jamais met encore plus en valeur la moindre de mes tâches de rousseur. Mes petits pieds nus sont caressés par la brise. Un rire retentit dans le calme silencieux de ce matin. Sur mon visage s'étend le plus grand sourire qu'il m'est possible de donner. Dans mon corps toujours en recherche de chaleur, brûle le feu sacré d'un bonheur sincère aux allures d'éternités.

La glace commence à fondre et dessous la roche se fissure. Un cœur frêle et minuscule sort de sa geôle.

Vendredi 12 mars 2010 à 21:56

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