Le grand méchant Loup c'est moi.

Lundi 30 août 2010 – 2h31


Je me suis (encore une fois) laissée submerger par une simple phrase proférée sur la lente et dissonante mélodie de mon existence. J’ai pris de plein fouet ce flot de notes. Tentant vainement de refaire surface alors que chaque syllabe me tirait vers le fond d’un océan de lamentations. La vague me happait de toute sa violence vers l’abîme glacé. Cet abîme de cauchemar qui hante mes heures perdues, mes instants de songe. Ce lieu qui m’attend là où je suis pourtant persuadée qu’il ne me trouvera pas. Dans le dédale de mon esprit, il m’emmène et me perds. Il m’attire en l’endroit le plus reclus de mes pensées, celui qui est enfoui et caché. Il me charme avec de beaux atours pour mieux m’endormir afin de me duper. Arrivé à un point de non retour, où crier pour appeler au secours est vain, il m’assène le coup terrible du couteau que l’on enfonce plus profondément dans une plaie suintante et mal refermée.

Je t'ai envoyé un mot, comme pour me rassurer.

“Si tu veux que l’on se voit demain” suivi de points de suspension. Comme un appel au secours. Une envie de te voir qui se fait lancinante, qui se voudrait anodine mais qui est obsédante. Il faut que je te vois. Absolument. Urgemment.


Lundi 6 septembre 2010 à 20:59

J'irai me balader. J'errerai des heures. En quête de réponse que personne ne peut me donner. Je penserai, trop, encore une fois. Et je me sentirai prête à défaillir quand les souvenir m'empoigneront de leur main de fer. Prise d'un malaise de tristesse, je trouverai un endroit où m'assoir. Rien ne pourra plus jamais combler ce vide que tu as laissé. Je fermerai les yeux pour ne plus voir ces endroits que je parcours et qui, tous, ont un lien quelconque avec toi. Je m'abandonnerai à cet suave mélancolie, torpeur des cœurs déçus. Je fermerai les yeux plus fort encore. J'essayerai plus fort encore de revoir ton visage et ton corps avant qu'ils ne soient enlaidis par la putréfaction de nos erreurs accumulées. Quelque soit la manière dont j'aborde les évènements, tout leur tragique ne semble reposer que sur ma culpabilité. Serait-ce donc seulement ma faute? Ne t'es-tu pas sentie changer, toi aussi, quand tes yeux se sont fermés pour une ultime nuit de sommeil? As-tu senti le poison se glisser en ton sang et parcourir tes veines? As-tu seulement lutter pour ne pas perdre pied et tomber dans cette longue somnolence? J'ai envie de croire que tu t'es défendue, contre tous, contre toi même et contre se poison qui t'a rongée petit à petit. Ton corps est devenu, lentement, presque aussi abjecte de l'intérieur que de l'extérieur. Mais tu es tombée, sans plus pouvoir te relever. Dis-moi que tu ne l'as pas voulu, s'il te plaît, dis-moi que tu n'y étais pour rien et que tout est arrivé trop vite. Dis-moi que tu regrettes. Je t'en prie.

Je me relèverai tout doucement, pour ne pas trop remuer le couteau enfoncé profondément dans la plaie. J'avancerai à pas lents, en direction du cimetière des amoures perdues, des désillusions et des grandes trahisons, le cimetière des cœurs corrompus par la douleur, la perte d'un être cher. Et je porterai des chrysanthème sur ta tombe.

Hugo, lui, faisait le deuil de sa fille.

Jeudi 29 juillet 2010 à 15:35

Je parlais de Meg'. C'est elle qui me soulage c'est dernier temps. On fait une sorte de pot commun où on range nos peines. Et je dois avouer qu'elles ne sont pas bien différents. On se soutient et on se réconforte, au final, on se suffit à nous-même.

Mais tout va pour le mieux, c'est seulement une période de passage à vide. Tu sais, le genre de moments où tu avances mais où tu ne crois plus en rien, où tu es persuadé que tu vas te perdre mais où tu réalises que quelqu'un dans l'obscurité de ta perdition, te tient la main et te guide tout en te suivant. C'est en réalité le genre de moments où tu réalises que tu n'es pas seul, tu n'es plus seul. Et le sourire te revient, peu à peu. Ton cœur est triste et ton corps saigne, mais le sourire revient car il y a la joie de voir que l'on est pas encore totalement abandonné. C'est l'optimisme dément des temps morbides.

Jeudi 17 juin 2010 à 13:56

Cette douce langueure qui m'entraîne vers le bas, qui m'attire vers le fond et qui me chante l'exploit héroïque de mon désespoir contre la volonté de ma joie de vivre. C'est une descente en Enfer. J'ai bien peur qu'à force de m'enfermer à double tour dans ma bulle, un jour, il arrive que je n'en puisse plus sortir. Cela serait dommage d'y rester enfermée. De rester coupée de toute forme de vie. Je crois que la socialisation commence à me peser. Je voudrais déjà être plongée dans la solitude enivrante de Paris et des études supérieures. Je suis malade. Malade de vivre. Mais seulement de vivre en communauté. J'ai envie d'un dialogue avec moi-même, long, profond, sincère. J'ai envie que, pour une fois, mon esprit ne voyage pas trop et ne se perde pas dans les méandre de mon imagination galopante.

Dimanche 2 mai 2010 à 21:46

Dimanche 25 avril 2010 à 22:08

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