Le grand méchant Loup c'est moi.

Lundi 30 août 2010 – 2h31


Je me suis (encore une fois) laissée submerger par une simple phrase proférée sur la lente et dissonante mélodie de mon existence. J’ai pris de plein fouet ce flot de notes. Tentant vainement de refaire surface alors que chaque syllabe me tirait vers le fond d’un océan de lamentations. La vague me happait de toute sa violence vers l’abîme glacé. Cet abîme de cauchemar qui hante mes heures perdues, mes instants de songe. Ce lieu qui m’attend là où je suis pourtant persuadée qu’il ne me trouvera pas. Dans le dédale de mon esprit, il m’emmène et me perds. Il m’attire en l’endroit le plus reclus de mes pensées, celui qui est enfoui et caché. Il me charme avec de beaux atours pour mieux m’endormir afin de me duper. Arrivé à un point de non retour, où crier pour appeler au secours est vain, il m’assène le coup terrible du couteau que l’on enfonce plus profondément dans une plaie suintante et mal refermée.

Je t'ai envoyé un mot, comme pour me rassurer.

“Si tu veux que l’on se voit demain” suivi de points de suspension. Comme un appel au secours. Une envie de te voir qui se fait lancinante, qui se voudrait anodine mais qui est obsédante. Il faut que je te vois. Absolument. Urgemment.


Lundi 6 septembre 2010 à 20:59

-S'il te plaît, ne pars pas, ne fuis plus.
Je me retournai, livide. Ses yeux bleus me fixaient. La bouche entrouverte, le souffle court, j'attendais qu'il parle. Plus vite il aurait fini, plus vite je serai partie.
Il m 'observa un moment comme afin de découvrir ce qui me rongeait. Puis il se décida:
-Pourquoi? Pourquoi m"évites-tu? Qu'ai-je fait qui t'ait tant déplu pour que tu ne me regardes plus?
Je cherchais mes mots. Comment tout lui expliquer sans qu'il n'interprète mal ou tire des conclusions hâtives? J'optai donc pour la solution diplomatique:
-Tu n'y es pour rien... je n'ai pas le choix... tu devras t'y faire... nous ne pouvons plus nous parler, encore moins nous voir.
Mon intonation fut beaucoup moins assurée que je ne le souhaitais. Il décela vite mon tourment:
-C'est lui qui t'en empêche?
Mon souffle se coupa, je me sentis pâlir. Il reprit:
-Dis-moi, sois honnête s'il te plaît, l'aimes-tu encore?L'as-tu jamais aimé?
Il savait qu'il enfonçait un douloureux poignard dans ma poitrine à chaque allusion à lui.
Il s'approcha de moi et saisit mon poignet.  Le cœur oppressé, j'haletais, totalement incapable de prononcer la moindre parole. Il connaissait les réponses à toutes ces questions, il savait. Tout. Il était la seul à qui je ne puisse mentir, le seul à déchiffrer les tréfonds de mon âme et à lire dans mon cœur comme dans un livre ouvert. J'avais pourtant tout caché de moi, de mes ressentis, de mon histoire.
-Qu'est-ce que tu veux? réussis-je à articuler dans un souffle.
-Beaucoup...
Il vint tout contre moi, livide. Son regard bleu, intense, ne me lâchait pas une seconde comme s'il fixait une illusion qu'il avait peur de voir disparaître.
Je pâlis plus encore lorsqu'il passa sa main libre autour de ma taille.
-Je te veux, toi, me murmura-t-il. Embrasse-moi. Rien qu'un baiser, un seul, si cela ne te conviens pas je te promets de disparaître.
-Non, s'il te plaît, ne fais pas ça, haletai-je en tournant la tête pour ne plus voir ses yeux magnifiques.
-Alors c'est vrai, j'avais raison, tu m'aimes?
-Non, dis-je, je... ma voix s'étrangla et mes yeux s'embuèrent.
-Regarde-moi et dis-le moi, je veux savoir si tu mens.
Je tentai de ravaler mes larmes et relevai la tête, mais comment mentir alors que le regard qu'il me jetait, pour la première fois, m'invitais à parler, à dire ce qui me torturait depuis des semaines. Les larmes perlèrent sur mes joues malgré mes efforts pour les retenir. Mes paupières se fermèrent. Je me sentis défaillir, mes jambes se dérobèrent. Tout en me retenant, il s'accroupit afin de m'allonger sur le sol. Il m'embrassa, les larmes redoublèrent.
-S'il te plaît, ne me fais pas ça, je t'aime.
Il écarta une mèche de cheveux venue se perdre sur mes lèvres et m'embrassa encore avant de répéter:
-Je t'aime
Mes larmes cessèrent mais je restais pâle. Dans un effort ultime, j'agrippai sa nuque et attirai son visage près du mien afin de lui murmurer au creux de l'oreille:
-Moi aussi.
Les forces m'abandonnèrent complètement et je m'évanouis.

Vendredi 27 août 2010 à 9:18

Des enfants vont s'échouer sur les plages offrant aux charognards leurs entrailles brûlantes. Les rapaces affamés dévoreront les tripes de ces corps décharnés et les laisseront agonisants, sans espoirs.

Je n'ai tout simplement pas envie d'y aller. Je sais déjà ce qu'il va se passer. Je m'enfoncerai plus profondément dans la torpeur de la musique qui m'inonde. Je me plongerai dans les premières choses qui me permettront d'oublier que là dehors, rien ne va et que l'on profite de ma naïveté. Je donnerai le bâton pour me faire battre. Encore les même visages qui défileront à longueur de journée. Encore des révoltes qui ne mèneront à rien car ceux qui oseront parler se feront museler. Encore les mêmes règles édictées par des bureaucrates blasés et sans véritable conception de la réalité. Encore des paroles et des promesses infondées. Encore et toujours aller vers l'Enfer par les mêmes trajets. Pour, au final, ne toucher que quelques instants de bonheur très vite désillusionné.

Je vais m'engager pour des gens qui me cracheront à la figure. Je ferai mine que tout va bien mais au fond, cette ingratitude ne me donnera qu'envie de vomir.




 

"Je veux pas crever dans cette inhumanité." Je partirai et me perdrai dans les rues sombres de Paris, je m'abandonnerai à la lente déchéance de l'agonie, à la gangrène de la peur qui emprisonne l'esprit.

Vendredi 20 août 2010 à 12:14

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Vendredi 6 août 2010 à 5:03

Espèces d'imbéciles heureux, bande d'abrutis entiers.

Animaux sans cervelle ni raison. Vous semblez contents de faire sortir de leur gonds les gens qui ne sont pas en mesure de vous répondre. Si vous voulez jouer au plus imbéciles, à celui qui comprendra le moins bien, soit. Simplement, vous allez perdre à ce jeu-là. En soit, je ne comprends pas vraiment le principe. Y a-t-il quoique ce soit d'amusant à toutes ces manigances. Est-il réellement si drôle d'énoncer les règles mais de ne pas les respecter soi-même? Il est certain que votre position vous permette de dire aux autres quoi faire, mais il reste néanmoins important d'obéir à ces mêmes principes. Je suis peut-être trop à cheval sur les miens, de principes. Mais, j'en suis désolée, il ne s'agit pas là non plus que d'un simple amusement, il faut tout respecter. Horaires y compris. Certains se débrouillent pour arriver en temps et en heure, il doit en être de même pour tous, sans exception. Les réflexions sont donc mal venues dans ce genre de cas. Que des personnes soient au travail et ne puissent pas être à l'heure prévue au lieu de rendez-vous passe encore mais que quelqu'un qui nous a entendu ne daigne pas sortir avant encore un quart d'heure, là, il y a un certain abus.

Bien sûr que je suis en colère. Et je ne pense pas être prête de me calmer.

http://diabolo-grenadine.cowblog.fr/images/dessincycy3-copie-1.jpg

(Voilà j'espère que tu es content il y a un article et un morceau de dessin, pour en voir d'autres, crève!)


Jeudi 5 août 2010 à 11:41

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