Le grand méchant Loup c'est moi.

J'irai me balader. J'errerai des heures. En quête de réponse que personne ne peut me donner. Je penserai, trop, encore une fois. Et je me sentirai prête à défaillir quand les souvenir m'empoigneront de leur main de fer. Prise d'un malaise de tristesse, je trouverai un endroit où m'assoir. Rien ne pourra plus jamais combler ce vide que tu as laissé. Je fermerai les yeux pour ne plus voir ces endroits que je parcours et qui, tous, ont un lien quelconque avec toi. Je m'abandonnerai à cet suave mélancolie, torpeur des cœurs déçus. Je fermerai les yeux plus fort encore. J'essayerai plus fort encore de revoir ton visage et ton corps avant qu'ils ne soient enlaidis par la putréfaction de nos erreurs accumulées. Quelque soit la manière dont j'aborde les évènements, tout leur tragique ne semble reposer que sur ma culpabilité. Serait-ce donc seulement ma faute? Ne t'es-tu pas sentie changer, toi aussi, quand tes yeux se sont fermés pour une ultime nuit de sommeil? As-tu senti le poison se glisser en ton sang et parcourir tes veines? As-tu seulement lutter pour ne pas perdre pied et tomber dans cette longue somnolence? J'ai envie de croire que tu t'es défendue, contre tous, contre toi même et contre se poison qui t'a rongée petit à petit. Ton corps est devenu, lentement, presque aussi abjecte de l'intérieur que de l'extérieur. Mais tu es tombée, sans plus pouvoir te relever. Dis-moi que tu ne l'as pas voulu, s'il te plaît, dis-moi que tu n'y étais pour rien et que tout est arrivé trop vite. Dis-moi que tu regrettes. Je t'en prie.

Je me relèverai tout doucement, pour ne pas trop remuer le couteau enfoncé profondément dans la plaie. J'avancerai à pas lents, en direction du cimetière des amoures perdues, des désillusions et des grandes trahisons, le cimetière des cœurs corrompus par la douleur, la perte d'un être cher. Et je porterai des chrysanthème sur ta tombe.

Hugo, lui, faisait le deuil de sa fille.

Jeudi 29 juillet 2010 à 15:35

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Mardi 27 juillet 2010 à 14:33

Par où commencer? Comment te dire encore ce que tu sais déjà sans pour autant utiliser les mêmes mots, les mêmes phrases, les mêmes tournures. Peut-être te l'ai-je trop répéter? Je pense qu'il est temps à présent de cesser tous ces mensonges, ces faux-semblants et ces façades.

Tout est trop lisse, trop calme pour l'être réellement. Finalement, on s'y plie. L'hypocrisie, devient maîtresse. Il s'agit là plus de se protéger du monde extérieur, de préserver l'once d'humanité qu'il existe encore. J'en suis à me demander si tu n'est pas l'essence même de la fourberie. L'incarnation du mot machiavélique. J'exagère?

Je me recroqueville, tête sur les genoux, mains sur la nuque. Mon dos est tiré et écrasé par le poids de cette histoire. Tendu par les souvenirs, les bons, les moins bons, les merveilleux. Ce sont probablement ceux qui pèsent le plus. J'ai beau vouloir, je ne peux pas t'oublier. Je voudrais ne jamais t'avoir connue. Je voudrais t'oublier pour toujours. Te voir disparaître. Pour de bon cette fois-ci.

Quoi te dire sinon que je me sens vide. Comme si, tous vous m'aviez volé mon être profond. Comme si je n'étais plus qu'une coque vide. J'ai l'impression que ma propre histoire m'a été volée et seulement parce qu'elle m'échappe. Je la regarde qui défile. Je m'y vois faire et dire des choses. Mais je ne me vois jamais dire la vérité. Bizarrement, je crois que j'en suis arrivée à un point où je me mens à moi-même. Je me persuade être l'entière fautive et me laisse espérer qu'en proférant de plates excuses, en courbant bien l'échine et en fermant yeux et oreilles, je verrai revenir ce qui m'a glissé entre les doigts, ce que j'ai laissé partir sans même un seul instant essayer de retenir.

Ceci est brouillon, ceci n'est qu'un brouillon, un simple mais noueux brouillon de mots qui envahissent ma tête nuit et jour. D'images qui fourmillent par dizaines dans ma mémoire. De rêves inachevées qui resteront en cet état parce que tout est fini. Ce ci est un brouillon des sentiments que tu as fait naître en moi. Tout est confus, mêlé, remué, confondu. Je ne sais plus vraiment où je suis dans ce capharnaüm. Je suis perdu au milieu de ces griffonnages de mots tendres et de mots dures, de mots acides et amers et de mots de miel. Je multiplie les oxymores, je juxtapose amour et haine. Il ne tiendrait pourtant qu'à moi de placer entre les deux, ce doux et résonnant mot: trahison. Il est beau. Il est comme un lame. Acéré et tranchant sur le départ puis glissant et chuintant sur la fin. Comme un homme à qui on aurait retiré la vie de manière brutale, violente et inopinée.

Dimanche 25 juillet 2010 à 17:22

Nous ne sommes que poussière.
Une simple et minuscule particule dans l'immensité de l'Univers.
A quoi bon se croire tout puissant
Et vouloir écraser chacun autour de soi si, au fond on n'est pas vraiment plus grand et plus influent.

Vendredi 23 juillet 2010 à 13:58

Oui les remords me prennent et me malmènent. Peut-être avons-nous été trop loin dans nos paroles? C'est probablement le cas. Nous connaissant, nous nous sommes sûrement encore soufflées les mots qu'il faut pour s'irriter et jeter cet torpeur acide sur nos cœurs. Parfois, je me dis que rien n'est mieux. Rien n'est meilleur que ces instants où je n'aime plus qu'elle et que j'en veux à la Terre entière d'avoir si mal. Là, quand elle lit et déchiffre les tréfonds de mon âme avant même que j'ai moi-même pu déchiffrer quoi que ce soit. Elle me balance ses vérités, mes vérités. A vrai dire, ces paroles aussi peuvent blesser. Mais une prise de conscience ne se fait jamais sans mal. Mais si, plus que tout au monde, j'aime expédier mon trop plein d'émotion dans ce capharnaüm de rage et de désespoir, je me rends compte qu'il ne s'agit pas là d'une vaste colère qui dévaste des plaines inhabitées, mais d'un vrai déluge de colère qui s'abat sur de pauvres âmes qui ont finit par se précipiter tête la première sur le sol à force de trop tirer sur la corde. Une fureur carnassière et dévastatrice qui réduit à néant toute forme de vie. Et comment? Par de simples mais néanmoins blessantes paroles. C'est l'abréaction, qui n'est là que le paroxysme même de la méchanceté.

Les erreurs des autres ne sont que des défouloirs prêt à l'emploi, qui n'attendent que d'être ouverts. On se venge des coups encaissés en les rendant au centuple. On se fâche contre tous et on en veut à tout le monde en proie à une paranoïa grandissante. Tous complotent, conspirent et aspirent à vous détruire. Mais peut-être sommes nous seuls. Seuls face au loup déchaîné et furieux sorti des profondeurs abyssales des méandres de l'esprit. Peut-être est-ce seulement lui qui nous dévore et nous ronge. Jusqu'à n'être plus que l'ombre malsaine d'une haine jamais canalisée. Et si, tout ne tenait qu'à nous? Si, le mal que l'on perçoit et qui nous transperce n'était que la futilité des bienséances humaines constituée par une société à volonté sectaire et abêtissante? Alors, toutes nos batailles et nos luttes sans merci contre les actions allant à l'encontre de nos principes auraient été bêtes et futiles. Autant donner un coup d'épée dans l'eau. Comment peut-on se battre contre plus fort que soi?  Comment peut-on aller à l'encontre de nouveaux principes devenus vérités et doctrines universelles qui n'ont que plus encore perverti la masse humaine? Si cette prétendue race supérieur que représente l'être humain n'est capable que de destruction d'autrui, alors pourquoi ne pas blesser nous aussi? Tout simplement parce que l'Être Humain est à tel point corrompu que son propre cœur se putréfie dès lors même que la volonté de faire du mal naît. Quand principes et valeurs ont été les maîtres mots de toute une existence, avant que le cœur n'ait été abusé, c'est ce mal qui gangrène le plus et répand le plus rapidement son poison. Et c'est vraisemblablement dès cet instant que la fin commence, ou que le début s'achève. S'amorce alors la lente déchéance de la moral et de la sincérité et l'ascension du loup dévorateur

Mercredi 14 juillet 2010 à 4:52

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