Le grand méchant Loup c'est moi.

<<Soyons unis, soyons solidaires. Soyons réalistes surtout, c'est la mort des littéraires!>>

Jeudi 18 février 2010 à 23:51

Hier, levée 6h20. Dix minutes plus tôt. Rien que pour une douche. J'ai pris mon temps. Je n'étais pas pressée d'arriver au lycée. Pas un jour de bac blanc. Je mangeai rapidement en voyant qu'il était déjà 7h et que je devais partir environ cinq minutes après. Je  vérifiai mentalement que j'avais ma convocation et ma carte d'identité... et le reste du bazarre inutile que je comptais trimballer l'après-midi. Tout semblait être là. Je montai dans le bus et réalisai que j'avais oublié l'essentiel: de quoi manger pendant l'épreuve. Trop occupée pour y penser plus longtemps. J'essayais de me concentrer sur la musique que diffusait mon casque. Sans grand succès. Je me mis à triturer mes mains, tortillant mes doigts nerveux. Puis j'ai distraitement regardé dehors. Le même trajet. Tous les jours. Je le connais par cœur. Mais je m'amuse l'esprit en cherchant les différences qu'il peut y avoir entre un samedi matin et un banal autre jour de la semaine. Un automatisme. L'épreuve se déroule sans que je n'ai pu voir le temps passé. Monsieur notre proviseur adjoint, quant à lui, peut être qualifié de la personne la plus irrespectueuse et hypocrite qu'il puisse exister. Non content de nous faire la moral quant à la suspicion de fraude durant les épreuves ou encore sur notre gestion du temps, ce très cher Monsieur a donc décrété bon de chuchoter durant le premier quart d'heure de composition. Pourquoi discuter de la réforme ou de tout autre sujet quelque peu scolaire quand l'on peut parler de la disposition d'un vase sur une table avec un professeur sensé nous surveiller? Après un délicieux quart d'heure de piétinement et de multiple relecture d'un même passage (sans pour autant plus le comprendre), j'ai demandé, sourire aux lèvres, à ce qu'il leur soit signifié, le plus clairement et poliment possible, qu'ils gênaient. Chose faite, Monsieur le proviseur adjoint décide de s'en aller à grandes enjambée, visiblement vexé. Qu'importe. Il n'a pas idée de l'amabilité à laquelle il a échappé. Je me lance donc. Le sourire toujours accroché mais cette fois-ci ce n'est plus un sourire poli mais un sourire satisfait. Ce Monsieur parti, je peux enfin composer dans ce silence bruyant si particulier aux salles d'examens. Je rédige six magnifiques pages. Emportée par mon élan dans cette profonde obscurité où je ne prends même plus le temps de tâtonner et de me cramponner aux maigres repères qui nous ont un jour été vaguement donnés. Je sors à la fois soulagée et anxieuse. L'attente des résultats va être longue.

Je passe acheter à manger et à boire. Puis direction la gare en compagnie de Meghane et Coralie. Je croise en chemin Florine. Elle nous accompagne. Dans le train nous discutons durant tout le trajet. "On est déjà à Paris?" Et oui Paris, déjà. Je dirai plutôt, enfin! Cette frénésie hystérique, ce bonheur pur d'être arrivée m'envahit. Paris! Et j'avance à pas rapide. Mon immense châle vert jeté négligemment sur mes épaules. Direction le XVIème arrondissement. C'est décidément un chouette quartier. Très joli. Très agréable. Je le trouve lumineux. Probablement parce que les rues sont larges et laissent cette lumière pâle venir frapper la devanture claire des immeubles haussmanniens. Brève visite. Conférence aux intervenants éloquents. Intérêt certain pour la beauté du cadre. Coup de foudre complet pour l'immense C.D.I. . Le foyer des lycéennes à l'air également très organisé. J'ai hâte que l'année et demie qui me sépare des inscriptions passe. Je suis pressée de me retrouver dans cette foule grouillante d'érudits et autres assoiffés de savoir.

Puis sortie improvisée en dernière minute. J'ai beau être épuisée, lorsqu'il s'agit de voir Tom, je trouve toujours une nouvelle source d'énergie. J'embête mon monde encore une fois. Je bois cul-sec. Et ris toute la soirée. Mais la vodka pure a un goût de Synthol. J'éviterai à l'avenir. Je préfère de loin mon diabolo grenadine. Le jeu du 21 est vraiment drôle.

Après de nombreux allers-retours entre la maison de Franck et la voiture de Tom nous montons enfin dans le véhicule afin d'aller cher François. Il est gentil François, il nous a laissé sa chambre pour dormir ensemble seuls. Juste Tom et moi. Ça faisait plus d'un mois que nous ne nous étions pas retrouvés en tête à tête. Mais la fatigue m'empoigne vite et les bras de Morphée m'enlèvent vite à ceux de Tom. Je suis bien. Il fait chaud. J'aime le contact de sa peau contre la mienne. C'est agréable. A mon réveil, j'apprends avoir sursauté dans la nuit. Cette idée me fait sourire. J'imagine parfaitement la scène. Le pauvre Tom n'a quasiment pas dormi. Alors que moi je n'ai fait que ça, du moins jusqu'à ce que Bruno, dans son impeccable uniforme, vienne nous avertir que des croissant  nous attendaient en bas. C'est une famille vraiment agréable. Je ris. Je souris. Je taquine. Je me sens très à l'aise. Sûrement parce que la maison est très jolie. Une maison comme je les aime. Vieille. Avec de petites tomettes octogonales en terre cuite au sol. Une maison avec des livres partout. Et une ambiance chaleureuse. Des poutres et des escaliers en bois. Une maison bohème en quelques sortes. J'aime vraiment. Ma maison plus tard, elle sera dans ce genre là.

Nous sommes ensuite allés dire bonjour au papa de Tom. Cette maison-ci aussi je l'aime bien. Elle est drôle avec ses demis étages. Mais la pièce que j'aime le plus c'est Sa chambre. Avec un grand bureau et un petit lit. Mon Tom, il travaille beaucoup mais dort seul. Du moins la plupart du temps. Sur le retour, il mêle sa voix à celle du chanteur d'Oasis sur les notes de Wonderwall. Et j'écoute. C'est tellement formidable de l'écouter comme ça. Nous arrivons. Et c'est bien sûr l'instant le plus redouté qui pointe son nez. Son départ. Tâchant de le repousser le plus possible. Je profite mille fois plus encore de son odeur, de son corps, de ses baisers, de sa voix. De son regard. Son regard doux. Son regard vert. Qu'il pose sur moi avec tant de sentiments que c'en devient gênant. Je rougis. De cette gêne pudique des premières fois, celle des jeunes filles qui n'osent pas regarder dans les yeux l'amant avec qui elle viennent de passer la nuit. Et qui rougissent encore plus, rien qu'en sentant ce regard se poser sur leur visage.

Cette nuit j'ai rêvé que je dormais avec toi. Mon rêve paraissait si réel que j'ai voulu ouvrir les yeux pour en avoir le cœur net. Et tu étais là. Tout contre moi. Serrant ton corps chaud contre le mien. Laissant ton cœur battre à mon oreille.

Dimanche 7 février 2010 à 23:40

Oh non pas encore. S'il vous plait, sortez de ma tête... Je n'en peux plus. Sortez de ma mémoire! Et arrêtez de revenir me pourrir l'existence. Pas ça. Pas encore. Comme si ça ne m'avait pas encore assez fait mal. Vous revenez sans cesse. Toujours à la même époque. Comme un anniversaire. Mais il y a des anniversaire qu'on préfèrerait ne plus fêter. Jamais. Partez.... Partez! PARTEZ! Dehors. Allez ailleurs. Où vous voulez. Mais sortez de ma tête. Ça me ronge, ça me ronge, ça me ronge, ça me ronge... Un coup bien placés. Le souffle coupé. Pliée en deux. Je tombe à terre en me tenant les côtes. A genoux. Repliée sur moi-même. Le visage tourné vers le sol. Je suffoque. Et vous me tournez autour comme un adversaire. Vous attendez que je me relève pour m'assener à nouveau un coup terrible et me faire tomber une fois de plus. Je serre les dents. Je n'ai pas le droit de laisser échapper le moindre son. Le roi du silence. J'encaisse, j'encaisse, j'encaisse. Tous les coups. Pas un son, pas un mot. Mais chaque nouvelle attaque augmente ma rage. Et j'accumule tout ça. Je canalise. Tant bien que mal. Mais le jour où tout ça va exploser... ça risque de n'être agréable pour personne. Vous avez décidé de vous matérialisez sous une autre forme. Vous vous répétez. Les mêmes choses ou presque se passent. La même essence dans tout les cas. Mais vous avez omis un seul petit détail. S'en prendre à Elle et essayer de l'assassiner de cette manière, c'était une très mauvaise idée.

MA petite sœur. Ça ne se passera pas si bien. Moi, je n'avais personne pour me défendre. Mais Elle, Elle a quelqu'un. Un quelqu'un qui est très irritable. Un quelqu'un qui est très violent. Un quelqu'un qui ne sent plus rien quand la Colère guide ses gestes. Un quelqu'un qui ne supporte vraiment pas qu'on s'en prenne à la personne la plus adorable au monde. Un quelqu'un qui va vite s'énerver.

Petits ignorants, touchez-la pour voir... Et vous mangerez vos dents! Touchez-la et vous regretterez même d'être nés! Un seul cheveux et je fais le serment de vous briser en deux. Rien que de la voir blessée intérieurement me donne des envies de meurtres.

 
Putain de souvenirs!
 

Jeudi 21 janvier 2010 à 18:49



A TOUS J'AI ENVIE DE LEUR CRIER: MERCI D'EXISTER!



Mercredi 20 janvier 2010 à 21:35

PRESQUE


A Fontainebleau
Devant l'Hôtel de l'Aigle Noir
Il y a un taureau sculpté par Rosa Bonheur
Un peu plus loin tout autour
Il y a la forêt
Et un peu plus loin encore
Joli corps
Il y a encore la forêt
Et le malheur
Et tout à côté le bonheur
Le bonheur avec les yeux cernés
Le bonheur avec des aiguilles de pin dans le dos
Le bonheur qui ne pense à rien
Le bonheur comme le taureau
Sculpté par Rosa Bonheur
Et puis le malheur
Le malheur avec une montre en or
Avec un train à prendre
Le malheur qui pense à tout...
A tout
A tout... à tout... à tout...
Et à tout
Et qui gagne "presque" à tous les coups
Presque.


Tout ça me rappelle l'un de tes rêves. Un que tu as bien voulu me raconter. Un que tu as osé me raconter. Mais tu m'y emmèneras, n'est-ce pas? J'ai bien envie que tu rêves de ça encore une fois, rien qu'une fois. J'ai bien envie de prendre ta main dans la mienne et d'avancer dans cette forêt. Je voudrais seulement te regarder et te sourire de tout mon cœur. Et te voir sourire aussi. Tu sais un de ces vrais sourires. Que tu m'adresses quand je te racontes des bêtises ou de jolies choses. Un de ces sourires qui percent un instant ta tristesse. Un de ces sourires magnifiques que j'aime à voir sur ton visage. Et je voudrais que tu t'arrêtes en plein milieu du chemin et que tu m'attires vers toi. Que tu me serres contre ton torse de toutes tes forces comme pour me confondre avec toi. Comme pour me faire entrer dans ton cœur, pour de vrai. J'aimerais que tu vois combien tu me rends heureuse et triste à la fois. Heureuse quand tu es là, à côté de moi, mais triste quand tu n'y es plus, là. Même si toujours, tu es dans mon esprit, dans mon souvenir. Tu n'en sors pas. Tu es une très belle rencontre. Une que je ne regrette pas. Une qui compte beaucoup déjà. Une que je n'oublierai pas. Une que je ne veux pas oublier, absolument pas. Des fois je dois avouer que ça m'agace que tu lises si facilement en moi, comme dans un livre ouvert avec des caractères gras. Mais d'autres fois j'aime mieux ça. Je n'ai plus besoin de parler puisque tu devines. Je n'ai plus besoin de pleurer parce que, mes larmes, tu les as déjà séchées. Je n'ai plus besoin de tout t'expliquer tu as déjà tout compris. Et des fois, comme ça il me prend une envie de te parler de ce que tu ne sais pas encore. Je t'en parle parce que je sais que tu écoutes. Je t'en parles parce que je sais que tu as envie d'écouter. Je t'en parle parce que je sais que tu veux savoir. Je sais que tu veux tout connaître de moi, au moins autant que je veux tout connaître de toi. Tu m'intrigues. Tu me fascines. Je suis crédule et tu le sais. Tu aimes bien jouer avec ça. Me faire croire tout plein de choses. Me raconter tout plein d'histoire. Et comme je bois tes paroles. Tu t'en donnes à cœur-joie. Ça t'amuse, beaucoup même. Et tu ne le nies pas. Mais je dois avouer que, moi aussi, j'aime ça. Tu me distrais. Tu le vois et tu adores ça. Tu aimes me faire rire ou m'ébahir. Je le sens, je le vois. Tu aimes aussi voir des étoiles s'allumer dans mes yeux d'enfant. Et un sourire s'étaler sur mon visage en t'écoutant. C'est peut-être tout simplement ça le bonheur. Juste se sentir bien avec quelqu'un que l'on aime comme plus qu'un frère mais moins qu'un amant. Comme quelqu'un que l'on voudrait avoir toujours près de soi sans jamais vouloir l'approcher de trop près, par crainte de l'abîmer. Par peur de le froisser. Par effroi de le faire souffrir. Je ne veux pas salir cette petite flamme qui danse en toi. Cette petite flamme pas si noire que ça. Tu dis qu'elle n'est plus si pure. Mais ton âme est encore blanche, j'en suis sûre.

Mercredi 20 janvier 2010 à 21:25

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