J'ai un souvenir très précis moi aussi concernant la neige. Il était entre 10 heures et midi, j'étais en français, en contrôle qui plus est. J'ai tourné la tête vers la fenêtre. J'ai vu la neige qui tombait. C'était magnifique. Tout tournait. Les bourrasques poussait la neige par nuées. Tout était si paisible dehors. J'ai voyagé quelques instants seulement mais ils m'ont paru durer des heures entières. Et je me suis sentie bien, si bien, tellement bien. J'étais apaisée. Je ne voulais pas m'extirper de ma contemplation. Je ne voulais pas rappeler mon esprit qui était parti, parti loin, loin de mon corps. Je me suis sentie libre. Je n'avais plus rien d'autre en tête que cette blancheur pure. Je n'arrive pas à oublier cette sensation que j'ai eu. J'étais vraiment calme. Sereine. Oui c'est le mot exact, sereine. La légèreté des flocons a levé de mes épaules le poids des mes soucis et de mes préoccupations. Et mon imagination s'est mise à se promener. Grande vagabonde, elle a trouvé son compte dans ce voyage improvisé.
J'aurais aimé que tu sois là. J'aurais aimé t'embrasser sous la neige tombante, la voir s'accrocher dans tes cheveux.
J'aurais aimé sentir la chaleur brûlante de ton étreinte contrastée avec la morsure glacée des flocons sur ma peau.