Constatation funeste aujourd'hui : la Mort nous attend à chaque coin de rue. Et lorsqu'on disparait on est oublié de tous... Je ne veux pas être oubliée, je ne veux pas disparaitre. J'ai gouté aux douceurs des petits bonheurs, ceux qui sont simples. Attendre impatiemment, pendant le trajet en car jusqu'au lycée, pour voir des personnes avec qui je suis pourtant à longueur de journée. Rire avec ces personnes. CARPE DIEM. Bordel, ces mots prennent un sens incroyable! Je me rend compte que voir la neige tomber ou écouter les gouttes de pluie s'écraser contre le carreau de la fenêtre est quelque chose de fabuleusement fantastique. C'est là qu'on sent qu'on est vivant. C'est en étant aussi bien avec certaines personnes qu'on s'aperçoit qu'on ne veut surtout pas les perdre. J'ai peur. Je ne verrai plus jamais l'herbe aussi verte, je ne sentirai plus jamais les rayons du soleil aussi chaud et caressant que depuis que je me suis aperçue que la vie était tout. Je viens de me rendre compte de l'amour immense que j'ai pour ceux qui sont à mes côtés presque chaque heure, chaque minute, chaque instant. Mais surtout de celui qui se flétrie peu à peu et d'un autre que je redécouvre... Je ne veux pas cesser de profiter de chaque souffle. La vie en elle même est un bonheur immense. J'ai peur de perdre ce que j'aime encore plus que de moi-même disparaitre je crois...
Des pensées sombres envahissent mon coeur.