Le grand méchant Loup c'est moi.

Je me perds. Je regarde d'un œil vide l'amas de vêtements, de livres , de cahiers et autres objets qui s'accumulent dans les coins et recoins de mon minuscule univers. Mon Univers. Plus vraiment à vrai dire. Je ne me sens chez moi nul part. J'ai perdu de vue mon cocon. Il est trop loin de moi, je ne le perçois plus. Ou plutôt je n'arrive plus à le palper. Quelle erreur d'ériger une forteresse autour de soi si c'est pour ne plus pouvoir en sortir. C'est en recherchant l'évasion et le paisible de la solitude que l'on finit par oublier l'essentiel; où l'on est, les autres, soi. En somme s'isoler ne revient qu'à se perdre soi-même. Et l'on se cherche. On erre. Sans autre but que de se retrouver. Au détour d'un livre, d'un croquis, d'un blog, d'une mélodie. Et, finalement, là aussi on s'égare. On s'égare souvent dans la musique. Elle est étrange cette sensation. Elle passe, en boucle. Percute nos oreilles, s'imprime dans notre cerveau et finit par y tailler une brèche profonde qui raisonne comme un échec. L'échec de n'avoir pas su se conserver soi même et d'avoir peut-être trop rêvé d'ailleurs.

"Il faudrait juste..." Il faudrait juste quoi? Que faudrait-il pour s'évader et se retrouver? Les vieux adages sont finalement très vrais. C'est plus facile à dire qu'à faire. Mais, après tout, quand on veut, on peut. Des mots simples, des mots chocs, des mots vrais. On n'a pas la force d'affronter la vérité. Car cela revient à s'avouer les fautes commises.

Quelque part tout finit par faire mal. Une ignorance froide ou juste le manque de sincérité. Toujours de la part de gens que l'on aime encore. Oui on les aime bien qu'on ne le voudrait plus. Mais là aussi il faut regarder la vérité en face et s'admettre que les pages sont encore bien lourdes à tourner. Surtout quand on est seul. La solitude comme erreur. En place d'avoir déverser des torrents d'émotions, d'avoir ouvert des vannes depuis trop longtemps scellées. On accumule encore et toujours. Et on finit noyé par ce trop, par ce surplus de raison et de réalité qui nous assaillit. On admet  ses erreurs. Pas d'autre choix. Il faut arrêté d'apprendre par cœur  l'extrémité de nos chaussures et regarder droit devant. Là des gens nous attendent probablement. Pour nous aider ou nous cracher à la figure. 

Je n'ai même plus le courage de me mettre en colère et de régurgiter ce flot de mots qui  me noue l'estomac. Je voudrais en parler. Et c'est ce que je fais. Je me fous bien de qui lira, qui aimera et qui finira par faire une interprétation abusive empreinte de sentiments mesquins. Au fond, il est vain de s'apitoyer, il suffit d'aller de l'avant.

Advienne que pourra.


Samedi 15 mai 2010 à 12:38

Oui j'ai une tête affreuse. Oui je suis un peu fatiguée. Oui je n'avais pas envie de revenir. Oui je voulais rester là-haut. Je voulais rester suspendue à ses lèvres, à ses bras, à ses mains, à son corps tout entier. Je voulais jouir encore de se bonheur simple qu'est de l'avoir près de moi. Observer tout, dans le moindre détail. Le regarder se brosser les dents, s'habiller, se déshabiller, toutes les petites choses anodines du quotidien.
J'ai honte aussi parfois. J'ai comme l'impression de trop observer. Trop en voir. Et c'est comme si je violais son intimité, son jardin secret. quand je le regarde se perdre dans les notes d'une mélodie, quand je le vois dormir, quand je le regarde dans les yeux.

J'aime le regarder quand il rit.

Dimanche 9 mai 2010 à 21:02

Cette douce langueure qui m'entraîne vers le bas, qui m'attire vers le fond et qui me chante l'exploit héroïque de mon désespoir contre la volonté de ma joie de vivre. C'est une descente en Enfer. J'ai bien peur qu'à force de m'enfermer à double tour dans ma bulle, un jour, il arrive que je n'en puisse plus sortir. Cela serait dommage d'y rester enfermée. De rester coupée de toute forme de vie. Je crois que la socialisation commence à me peser. Je voudrais déjà être plongée dans la solitude enivrante de Paris et des études supérieures. Je suis malade. Malade de vivre. Mais seulement de vivre en communauté. J'ai envie d'un dialogue avec moi-même, long, profond, sincère. J'ai envie que, pour une fois, mon esprit ne voyage pas trop et ne se perde pas dans les méandre de mon imagination galopante.

Dimanche 2 mai 2010 à 21:46

Dimanche 25 avril 2010 à 22:52

Dimanche 25 avril 2010 à 22:08

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