Le grand méchant Loup c'est moi.

Je me prends à vouloir te parler. Te parler de tout, de rien. Te parler comme si je te connaissais, comme si nous étions amis. Mais je réalise qu'il faudrait peut-être mieux me taire.

Pourquoi tout n'est-il pas aussi simple que l'enfance? Quand on avance vers un inconnu, plein d'assurance et le sourire aux lèvres lui demandons d'être notre amis.
Lorsqu'on deviens adulte, la plupart des gens trouve idiot ce genre de questions et puériles ce genres de réactions.

Laisse-moi revenir sur ce que j'ai dit. Prouve-moi que je me suis trompée. Je n'ai plus envie de mépriser ou d'envoyer sur les roses les gens qui ne m'ont rien fait. Apprends-moi qui tu es, que je me fasse une idée propre. Que je ne te vois plus par cette photo encrassée de poussière que l'on m'a un jour montrée.

Serait-ce bête de te demander, aussi puéril que ça puisse paraître, "veux-tu bien être mon ami?" ?

Vendredi 12 mars 2010 à 22:12

J'aimerai que quelqu'un m'attende. Dans un champs. Dans un champs empli de mes fleurs préférées. Je voudrais que quelqu'un m'attende. Quelqu'un de très élégant, très distingué. Quelqu'un en costume. Quelqu'un qui me regarderait en souriant, les mains dans les poches. Quelqu'un qui attendrait de vivre à mes côtés jusqu'à sa mort. Quelqu'un qui m'aimerait sincèrement. Telle que je suis. Quelqu'un qui m'aimerait dans ma globalité. Quelqu'un qui aimerait mes qualités et voudrait vivre avec mes défauts. Juste par amour.

Qu'on me berce de contes de fées et de merveilles. De toutes ces histoires qui parfument les rêves et imprègnent le quotidien. De chaque parole qui fait vibrer et emmène voguer au loin, au large de terres de rêve, là où l'imaginaire est la seule réalité. De tous ces mots qui résonnent en écho comme des symphonies chantées par la nature. Du moindre silence qui ponctue les moments où l'esprit s'égare  dans des voyages interminables, là où les paysages n'ont plus de limites, là où chaque couleur est plus belle, là où chaque lumière est plus douce, là où chaque sensation est plus intense.

Je me vois me balançant au bout d'une corde, la tête basculée, le vent ébouriffant mes cheveux sur lesquels la pâleur d'un timide soleil de printemps se reflète. Je me vois le corps n'étant retenu que par cette corde. Dans mes yeux, une lueur étrange, nouvelle, qui sera désormais pour toujours imprimée dans ce regard. Ma peau plus blanche que jamais met encore plus en valeur la moindre de mes tâches de rousseur. Mes petits pieds nus sont caressés par la brise. Un rire retentit dans le calme silencieux de ce matin. Sur mon visage s'étend le plus grand sourire qu'il m'est possible de donner. Dans mon corps toujours en recherche de chaleur, brûle le feu sacré d'un bonheur sincère aux allures d'éternités.

La glace commence à fondre et dessous la roche se fissure. Un cœur frêle et minuscule sort de sa geôle.

Vendredi 12 mars 2010 à 21:56

Je commence un sketchbook. Je vais me faire mon propre trait, mon propre coup de crayon, mon propre coup de pinceau.
Je vais m'approprier mon carnet. Le remplir petit à petit.


Voilà, c'est dit.

Dimanche 7 mars 2010 à 12:29

Des lambeaux de métal tombent au sol. Gisant là. Masse confuse. Amas d'acier. Juste au dessus, la bête immense hurle, non pas à la mort mais à la renaissance. Les quelques mois d'enfermement et de musellement n'ont pas réussi à lui retiré ses forces. Au contraire. Elle s'est aisément défaite de sa muselière de métal. Elle se libère. Se grandit. Se déploie. Elle domine de toute sa taille le monde qui l'entoure. Ses babines retroussées, elle laisse apparaître une rangée de dents monstrueuses entre lesquelles se trouvent encore des morceaux de chair. Elles sont gigantesques et acérées. Son pelage terne et sombre et maculé de sang séché et de boue. Sa gueule avide salive à ma vue. Son corps se met en mouvement faisant saillir ses muscles puissants. Je me mets à courir. Essoufflée, je n'en peux plus. Je trébuche et tombe. L'immense ombre de la bête m'enveloppe. Elle approche de moi. Ses dents reluisent dans l'obscurité. La bête s'arrête à quelque pas de moi. Elle hurle son triomphe et d'un bond, fond sur moi. Elle m'attrape à la poitrine qu'elle ouvre d'un simple coup de crocs. J'entends le son sinistre de mes os qui cèdent sous sa mâchoire. Une lueur moqueuse anime sa pupille quand son regard croise le mien. Plus aucune sensation ne me parvient de mon corps. Je n'ai pas mal. Tout ce que je sens, tout ce que je sais, c'est que la fin est proche. Une dernière fois, je la vois. Mes viscères pendent de sa gueule ensanglantée. Je reste stoïque. Elle m'a eu. Je n'ai pas pris garde. Je n'ai même pas lutté. Ç'eut été peine perdue. Je me laisse aller. Happée par le vide. Je ne serai bientôt plus. La bête me jette à Terre. Mes yeux sont encore grands ouverts. Ils ne se ferment pas et ne se couvrent pas de ce linceul blanc qui gagne le regard vide des cadavres. Je vois encore tout. Mon cerveau ne s'arrête pas lui non plus. Je perçois et comprends ce qu'il se passe. Mon corps ne répond plus. Je suis condamnée à rester là, regardant mon supplice dans les yeux. Sans même pouvoir mourir. Pas un instant de répit.



Les souvenirs sont la gangrène de l'esprit. Ils grandissent, grossissent et enflent jusqu'à prendre toute la place.

Dimanche 28 février 2010 à 12:28

Antigone; 23 Mars, 20h30, Centre Culturel Saint Ayoul.
Tu y seras. Moi pas. Je serai en Espagne. Et bizarrement, je préfèrerais être avec toi à ce moment-là. Mais impossible de reculer maintenant. Je ferai tout pour que ce séjour soit inoubliable. Il me faut encore un petit carnet d'aventurier. Un où je puisse dessiner, peindre, écrire et coller des photos. Et tu verras comme c'est beau l'Espagne. Je pourrai me rappeler aussi. J'espère ne pas tomber sur une famille trop dingo. Quoique ça pourrait être drôle. Tu auras de mes nouvelles, bien entendu. Tous les soirs. Parce que je t'aime. Et aussi parce qu'une semaine sans toi, ça va être long. 

Tu me manques, je t'aime.
 
Ton abrutie de frangine.

P.S. : Je regrette toute cette comédie maintenant que je ne veux plus.
P.S. n°2 : J'ai oublié de te dire que c'est moi qui mange tes bonbons, oui j'avoue, ce ne sont pas des extraterrestre déguisés en hérissons prostitués qui les ont mangés!

Vendredi 26 février 2010 à 20:41

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